En divination, l'air était lourd et la tension palpable. Les Serpentards s'étaient tous rassemblés dans le rang de gauche, et les Gryffondors dans le rang de droite. Les Poufsouffles et les Serdaigles étaient au centre, ce qui n'était pas vraiment une place désirable, étant donné les regards meurtriers qui traversaient la salle de long en large et sans scrupules. Des boulettes de papier s'écrasaient sur quelques crânes, déclenchant des grognements de colère, puis c'était au tour des menaces qui étaient jetées à tort et à travers u beau milieu du cours. Le professeur Trelawney ne semblait comme d'habitude ne rien remarquer, et continuait de parler de tout et n'importe quoi en fixant sa tasse de thé entre les deux grands hublots qui lui servaient de lunettes de vue. Moche, stupide, et complètement timbrée. Pas étonnant que cette salope d'Ombrage ait voulu la virer de l'établissement. Même moi je l'aurais fait si j'en avais eu le pouvoir.

Soudain, une boulette de papier heurta le haut de mon crâne, et atterrit en plein dans la tête de Noé qui était assit à côté de moi. De rage, et surtout par réflexe, je me levais et dégainais ma baguette en direction de Marion Levioski, une petite garce de chez Gryffondor. Connaissant mon caractère explosif, toute la rangée de Poufsouffles et de Serdaigles s'était cachée sous les pupitres, histoire de sauver leur peau. Et franchement, ils avaient eu raison de le faire.

<< Dentesaugmento !! >>

Les dents de ma victime se mirent à pousser comme celles d'un lapin, déformant sa bouche et son détestable sourire satisfait. Les élèves de ma maison éclatèrent de rire, mais ce fut le moment que choisit Trelawney pour sortir de sa transe. Merde...

<< WEASLEY ! Sortez de mon cours ! Immédiatement !
- Oh mais ça va c'est juste des dents, faites pas chier !
- Vous osez me répondre ?! Dans le bureau de la directrice !
- Non.
- Pardon ?
- Non j'irais pas. Bon, à plus. >>

Ramassant mes affaires - ce qui ne prit pas longtemps puisque je ne les avaient pas sorties de mon sac - je sortais de cours sous les applaudissements des Serpentards. Oui, j'étais une peste sans respect pour les vieux, et il fallait s'y habituer. Jamais cette vieille carne ne me donnerait d'ordre. Une fois dans la Grande Salle, je m'installais et entamais un déjeuner bien copieux sans trop me charger, puisque j'avais un match de quidditch cet après-midi. Une demi-heure plus tard, la voix que je redoutais le plus retentit derrière moi. Celle de mon fiancé secret. Celle de Severus Snape.

<< Est-ce-que tu sais à quel point tu viens de t'attirer des ennuis ? >>